L’océan déborde de déchets plastiques. Une matière qui trouve désormais une deuxième vie. A Saint-Sulpice dans le Tarn, une nouvelle marque de vêtements est en train de voir le jour : wastendsea. Sweats et tee-shirts sont fabriqués avec ces résidus plastiques venus des fonds marins
Des vagues stylisées, des palmiers, le soleil et la plage, les sweats et tee-shirts de cette nouvelle marque de vêtements
Wastendsea affichent une ambiance californienne. Cette thématique sea, surf and sun n’a pas été choisie par hasard. Ces habits ont clairement pour ambition de sensibiliser les jeunes à la sauvegarde des océans. Pour cela, le créateur, Daniel Rodriguez a eu une idée : passer par la mode.
Et pour fabriquer ses vêtements, Daniel est allé chercher la matière première au fond des océans. Enfin… pas lui directement, mais via
la société Seaqual initiative. Elle est associée à des pêcheurs qui ramènent des déchets plastiques dans leurs filets. Ces résidus sont ensuite transformés en fil. «
Cette matière plastique est associée à du coton, explique le dirigeant
. Cela permet de réaliser des sweats et tee-shirts au toucher agréable, doux. »
Une histoire de famille
Cette nouvelle marque, Daniel Rodriguez en rêvait depuis longtemps. Il travaille depuis de nombreuses années comme consultant textile. «
Je voulais créer une marque mais je voulais que ça ait du sens. Pendant le confinement, avec ma femme et mes filles de 14 et 17 ans on en a beaucoup parlé et cette période m’a permis de faire éclore mon projet. »
Et toute la famille participe. Sa plus jeune fille dessine les premiers croquis. Ils sont ensuite envoyés à un graphiste professionnel dans les Landes.
Pour l’instant, les tee-shirts et sweats sont fabriqués au Maroc mais l’impression en sérigraphie et les broderies sont réalisées à Toulouse.
Le textile est sérigraphié et brodé dans un atelier de marquage toulousain • © Harmonie PacioneL’Atelier Katanga travaille sur le projet et les prototypes. Les choix de couleurs ont notamment évolués. «
C’est un peu un challenge pour nous de marquer cette matière un peu différente de ce que l’on marque d’habitude, raconte Thibault Lavielle, président de l’Atelier Katanga.
Du coup, l’objectif c’était d’accompagner Daniel sur les premières productions en espérant que ça se développe rapidement. »
Participer au nettoyage des océans
La première collection est prévue pour mi-novembre. Les tee-shirts et sweats seront vendus entre 30 et 80 euros sur
le site de la marque. Avec ces vêtements, le dirigeant entend lutter contre la pollution des océans. Un partenariat a même été signé avec
Project Rescue Ocean, une association qui a pour objectif de sensibiliser le grand public sur l’état de l’environnement, les mers et les océans. 1 % du chiffre d’affaire lui sera reversé.